J’essaye de pénétrer sur mon blog mais c’est impossible, la clé est tombée entre les barreaux de la grille qui recouvre les catacombes de mon château. J’ai une aïeule qui est morte sur un pont à Sarajevo, son jules n’avait jamais pu (voulu ?) l’épouser dans les normes. Personnellement, j’y vois un signe quand à mon destin de chevalière solitaire, mais j’ai quand même hérité de ce château avec les jardins (rempli de pompons Fatima et de roses crémières) et la piscine d’eau de rivière entourée par les mûriers… château néanmoins dans lequel je n’arrive pas à pénétrer bordel de merde vu que la clé est tombée entre les barreaux etc.
En attendant, je sors mon portable et j’appelle la banque postale, qui détient la palme de la bureaucratie néo-libéraliste. La diligence d’une de ses agentes s’est faite attaquer alors qu’elle distribuait le courrier et mes lettres de finance se baladent dans toute la France aux mains d’un forban qui a bien fait de s’en prendre à la Poste : avoir à faire à eux (suite à mon courrier courant du… qui faisait suite à un courrier courant du… qui etc… je vous rappelle que…) revient à jeter la clé de son domaine entre les barreaux de la grille qui recouvre ses profondes catacombes. Ce que fait sa main droite, même le pouce de cette dernière l’ignore. Aussi je ne saurais trop recommander à ses gentes de réviser le schéma illustrant la création du flux électrique suite au phénomène dénommé stimulus qui va aboutir in fine à la formation du geste final (bras d’honneur) : cela leur donnerait utilement un aperçu de ce que l’on appelle communiquer.
Je vais aller chercher une canne à pêche pour tenter de récupérer la clé de mon château.