DSK au FMI, poil au kiki!

Voilà un des titres qui
aurait pu nous être proposés pour dédramatiser le Drame. Après
Oussama à l'eau, poil au dos, voici venu le temps du poil au kiki!!
Excusez cet humour potache mais il faut bien se détendre un peu
(hein DomiNIQUE?). Non pas que je sois tendue, moi, je ne suis pas
une room maid, je n'étais pas en jupette collant (un collant,
par ce temps?!) dans la suite 2806 il y a une semaine de ça, ni même
et surtout en train de sortir nue de ma douche avant que de me jeter
sur le postérieur qui, penché au dessus de mon lit, était en train
d'en réajuster les draps.

A moins que d'être otage
en Afghanistan (et encore) ou en voyage de noce sur la planète Mars,
je vois mal comment vous auriez pu échapper à l'affaire
supra-planétaire qui occupe tous nos écrans et pensées depuis une
semaine maintenant.

Je vous résume tout de
même très rapidement l'affaire. Un homme blanc, riche, âgé,
célèbre, puissant, beau (rayez les mentions inutiles) sort de sa
douche, et se nette nu, fleurant encore le Tahiti douche, sur la
femme noire, jeune, pauvre, mère célibataire, illettrée (on aurait
presque envie de rajouter handicapée pour que ce soit parfait) qui
était en train d'astiquer sa chambre. Comme elle refuse de se donner
librement à lui, bien que riche, blanc et puissant, le voilà
contraint d'utiliser la force et de fermer la porte à clé pour ne
pas déranger les voisins, un couple en lune de miel en train de
récupérer de sa nuit passée dans l'avion. Ensuite, comme X, la
femme noire, pauvre et illettrée, a réussit à s'échapper (enfin,
on suppose), Dsk sort, nu, de sa suite, rend les clés au préposé, pour aller déjeuner avec sa
fille qui a juste un peu les boules aujourd'hui que son père ait été
vu, nu, au restau U où elle l'avait invité (ben oui, nul part il a
été précisé quand DSK avait-il trouvé le temps de se rhabiller).
Enfin, alors qu'il vient, toujours nu, de monter dans son avion, DSK
est arrêté par la police d'Obama qui lui passe les menottes et le
promène dans toute la ville avec des plumes et du goudron, ce qui
nous a valu les termes très bien ajustés de séisme médiatique, de
tsunami politique et d'images d'une cruauté insoutenable.

Voilà, maintenant, si
vous venez de rentrer de Mars ou d'être libéré par votre barbu
afghan préféré, vous savez tout.

Comme je suis un peu
beaucoup accaparée par un éventuel très possible long séjour sur
l'île qui tremble et qui irradie, je n'ai pas grand chose à vous
raconter, et je remercie en conséquence DKS de me fournir à bon
compte un sujet de conversation.

Je vais donc me contenter
de répertorier toutes les perles qui m'a été donné d'entendre.

Il y a eu tout d'abord
celles qui émises de la bouche d'hommes et même de femmes montrent
dans quel état d'esprit est le citoyen français par rapport au sexe
dit faible. On dit qu'il y a un maximum de progrès à faire
concernant la façon dont on parle et dont on traite les gays, ben je
peux vous dire que concernant les femmes, y en a pas mal aussi à
déployer (que font à ce propos les chiennes de garde?).

Jack Lang : Y a pas mort
d'homme tout de même (non Jack, mais fais gaffe à ton fond de
teint, on dirait du sang qui coule)

Harlem Désir : Il faut
que Sarkozy exige sa libération! (je suppose, sous caution mais
peut-être était-ce pour de bon?! Harlem, réponds
moiiiiiiiiiiiiiiiii!)

Manuel Vals : Des images
d'une cruauté insoutenable! (comme disait un auditeur de France
inter, voulait-il parler des énièmes palestiniens tirés comme des
lièvres sur le plateau du Golan ce même week-end?)

BHL, car bien sûr,
aucune information n'en est une si BHL n'y a point apposé son
commentaire : croyez-vous que je serai ami avec DSK si ce qui lui
était reproché était vrai? (digne du C'était un monsieur si
gentil, jamais je n'aurais pu imaginer ce qu'il a fait, ça doit être
une erreur… moralité, si vous voulez échapper au vice, soyez ami
avec BHL, il étendra sur vous la clarté vertueuse de sa chemise
blanche)

Un des avocats du satyre
: nous avons été surpris, la femme n'était pas si jolie que ça
(mais DSK étant un pervers, ceci explique sans doute cela!)

Jean-Pierre Cheyoyotant :
on tient là une nouvelle affaire Dreyfus! (dommage que dans le faux
qui lui était imputé au miltaire, on n'est pas pensé à y glisser
un dérapage sexuel le concernant, l'analogie eut été 100%
pertinente quand là, elle ne l'est que de 99%, dommage…)

Carla B. : si c'est un
garçon, on l'appellera Dominique! (puisqu'on lui devra bien un peu
notre réélection)

Michel Houellebecq : moi
au moins je vais dans un bordel en Thaïlande!

Frédéric Mitterrand :
moi aussi!

Alain Fienkelcrotte :
Polanski, DSK, même combat! Toutes des salopes de 7 à 77 ans!

Docteur Foufoune : nous
sommes tous responsables, nous aurions dû le protéger contre
lui-même (en lui coupant le kiki?)

Je vous laisse démêler
le faux du vrai.

Et puis, entendu hors de
chez moi, vendredi:

  • Tout de même, si
    c'est vrai, quelle connerie il a faite (le pharmacien de la
    parapharmacie de la rue du Four)

  • Et pourquoi ça ne
    serait pas vrai?! (sa collègue, d'une voix outrée)

  • Sisi, c'est
    certainement vrai (l'homme, tout embarrassé)

Un peu plus loin, dans
les rayons :

  • Il va en avoir pour
    une fortune avec sa mise en liberté provisoire, y doit être riche!
    (une autre collègue)

  • Peuh, tu penses,
    c'est nous encore qui allons payer!

Plus tard, dans une cour
de Montreuil, depuis le cabinet de l'ORL :

  • Qu'est-ce qu'il y
    peut, le pauvre homme, s'il est porté sur la chose! (une vieille
    dame à la voix très 16ème)

  • C'est un économiste
    de renom tout de même! (une autre vieille, toute aussi 16ème)

Chez le boulanger :

  • Votre braguette,
    vous la voulez au levain ou en soubrette?

  • Touchez mes miches,
    elles sont du jour!

Chez le fruitier :

  • Une bon coup de
    gaule et toutes les cerises sont dans votre lit!

Chez le boucher :

  • L'homme mangera
    toujours de la viande, c'est plus fort que lui, un bon steak et il
    ne se connait plus ni femme ni mère!

Là aussi, je vous laisse
démêler le faux du vrai.

Il y a eu aussi toutes
celles qui se sont soudainement rappelées s'être un jour faite
violer par le satyre du FMI. Je pense notamment à Tristane Banon qui
avec son air de sainte nitouche m'a prodigieusement agacée car je
n'ai pas réussi à savoir exactement ce que le satyre lui avait fait
subir, la jouvancelle ayant soudainement décidé de se taire et de
ne l'ouvrir que par la plume (puisqu'après tout, je suis une
romancière)… ce qui lui rapportera sans doute bien plus que de
nous dire en quelques mots ce qu'ont fureté les mains du DSK sur
elle. Je me vengerai en feuilletant son bouquin de A à Z dans les
travées de la Fnac, et puis non, même pas, je ferai visiteuse de
prison à NY et moi aussi, j'écrirai un livre à succès, vlang.

Enfin, un ultime conseil?
Ré-écoutez la chronique de Stéphane Guillon sur France inter, un
certain matin de 2009 où DSK était invité, ça vaut son pesant de
prophétisme et c'est vraiment drôle (enfin, plus ou moins, on
aurait préféré que X, la room maid, ait été prévenue du
danger par sirène…). Puis, passez à autre chose, car comme disait
Dominique il y a peu, la vie est trop courte pour réussir à les
baiser toutes!

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