Le voisin a des oreilles super développées, qui lui permettent de capter tous vos bruits, y compris lorsque vous soupirez, vautrée sur votre canapé. Le développement de ses oreilles est à peu égal à celui de ses synapses et terminaisons nerveuses, qui sont tellement longues qu'elles pourraient presque traîner sur le plancher.
Vous aurez compris que le voisin est TRES sensible au bruit, le vôtre.
Tellement que c'est devenu SA maladie, qui lui vaut un arrêt du même nom, ce qui lui permet de MIEUX suivre encore TOUS vos bruits.
Il guette votre retour à l'appartement et admoneste un premier coup de balai au plafond, votre plancher, alors que vous pénétrez dans votre appartement, chaussée de vos talons aiguilles, santiags ou chaussures de sk, selon sa perception à lui. Il tape, trois coups, comme au théâtre. Honteuse, vous enlevez vite vos godillots et mettez un peu de musique, niveau 2 sur une échelle de 20. Las, vous avez beau avoir réglé vos basses au minimum, c'est encore trop, re-coup de balai.
Vous vous sentez soudain un peu déprimée.
Vous mettez la bouilloire en route…
– … ah c'est pas VRAI! V'là encore sa machine infernale!
Tout en fumant une petite cigarette à la rambarde de votre fenêtre…
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… ah mais c'est pas VRAI! Elle va me CRAMER les cheveux!!!
La tête, laide et blanche du voisin, dépasse de sa fenêtre à lui, le cou branché sur votre fenêtre. On dirai qu'il n'attendait que ça.
Vous refermez votre fenêtre après avoir bredouillé de vagues excuses. Tout en pensant intérieurement :
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Putain de connard de merde t'as rien d'autre à foutre?!
Vous esquissez quelques pas sur le plancher pour aller dans votre chambre. Le voisin claque bruyamment sa porte. Tiens, étrange. Vous faites quelques autres pas. A nouveau, la porte claque, rageusement. Ahah… Vous en faites 3 autres, porte qui claque, trois autres encore, porte qui claque, quatre autres, porte qui claque, deux fois, six autres… Un étrange ballet s'installe et vous priez pour que ses voisins à lui, au voisin, viennent l'engueuler. Mais non, ces voisins sont des gens aux oreilles normales, aux nerfs normalement longs, et au mental tout également normalement ouvert au droit de vivre de leur prochain.
Et ainsi toute la soirée, porte qui claque, ballet qui cogne, voisin qui braille.
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Ah non mais c'est pas vrai! Quelle CONNE! Elle va s'arrêter de marcher oui?!
Quand des amis viennent dîner, il adore monter en prenant un air de martyr…
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… je n'arrive pas à dormir… si vous pouviez… faire… un peu… moins de bruit…
Mais quand il regarde le patinage artistique, ou le saut de haies à 2 H 00 du matin à la télé et qu'il hurle…
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… IL VA GAGNER… IL VA GAGNER… IL VA GAGNER… AHAHAHAHAHAH… IL A GAGNE!!!!
Ca ne le dérange pas pour dormir, lui.
Le voisin ne vit que pour censurer votre vie. Il ne cesse de songer à de nouvelles façons de vous la pourrir. Il n'a pas encore compris que si vous partez, d'autres viendront derrière vous qui eux seront peut être REELLEMENT bruyants. Si vous louez votre appart, vous essaierez, juré, de choisir une mère célibataire d'un garçon féroce et costaud, ou alors une famille du tiers monde, 8 enfants et une grand-mère sourde qui hurle quand elle parle.
Quand le voisin passe l'aspirateur dans son appartement, environ trois fois par jour, l'immeuble tremble sur ses bases. Quand il s'attaque au paillasson, toute la rue le sait. Quand il éternue, la Terre vacille. Et quand il enfile son baudrier, pour se suspendre à la façade, quatrième étage, afin de nettoyer TOUTE sa rambarde, vous devez bien l'avouer…
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… si jamais ça lâchait…
Eh bien, vous en seriez pas méga fâchée.
Le voisin est donc un maniaque complet, bruit et propreté, et il a trouvé une autre façon de vous brimer. Il arrache régulièrement votre étiquette de boîte aux lettres. Il met son réveil à 2 H 00 du matin, pour ne pas être surpris par un tiers, à moins qu'ayant bruyamment veillé devant le saut de haies, il ne soit déjà debout. Pieds nus, à pas de loup, il descend les escaliers et armé d'un chiffon, il s'attaque à l'étiquette fermement collée par de la glue ultra-forte. Le voisin s'acharne, frotte, gratte, racle, râpe, tout en ahahant…
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JE VAIS Y ARRIVER… JE VAIS Y ARRIVER… J'Y SUIS ARRIVE… AH MA SALOPE!!!!!
La vieille dame du premier, adorable et sourde, entrouvre sa porte…
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Qu'est-ce que c'est? Qui va là? Qui baise dans le couloir?
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Ce n'est rien, Francine! S'écrie aussitôt le voisin. Je rentre de soirée… un peu éméché!
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Ah… bon… je me disais aussi… ça doit être des rats… bonne nuit madame Soupière!
Le voisin remonte quatre à quatre, il faut qu'il soit à son poste quand vous vous lèverez et que l'autre voisine, celle du dessus, descendra avec ses talons. Il aime entrouvrir sa porte et la claquer bruyamment sur son passage. Il finit sa nuit, couché derrière sa porte.
Quand par hasard vous vous envoyez en l'air, il ricane…
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Ah… ah… ah… oh… oh oui… ahhhhhhhhhhhhhhhh!
Vous avez de moins en moins d'orgasmes. Le voisin, si. Devant le patin à glace, le saut de haies et votre tête quand vous découvrirez que pour la dixième fois, le voisin lui a enlevé votre étiquette. Sans laisse de trace.
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Espèce de sale enculé de ta race merdeux aigri frustré lâche…
Un jour, vous tuerez le voisin. Ce sera un service à lui rendre, il n'entendra plus de bruit et sa lutte perpétuelle contre la poussière sera terminée. En même temps, ce sera vache pour ses voisins de tombeau. Toc, toc, clac, clac, oh, ah, etc…